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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 10:54
En Suède, 1,5 million de visons et 2 000 chinchillas sont abattus chaque année pour fournir l’industrie de la fourrure. Outre la futilité révoltante de « l’usage » auquel ils sont destinés, ces animaux, nés pour y laisser leur peau, sont élevés dans des fermes dotées de conditions de détention plus que précaires : exiguïté des cages ouvertes aux intempéries, absence d’eau pour des animaux aquatiques tels que les visons etc.

Profitant d’un contexte sous tension, avec les élections nationales attendues pour septembre 2009, l’association suédoise de défense des droits des animaux Djurens Rätt a décidé de frapper fort, en lançant une campagne à visée internationale contre l’élevage d’animaux à fourrure. Poursuivant un objectif à plus courte échéance, à savoir l’actuelle révision de la loi suédoise de protection des animaux, une pétition a été mise en ligne sur Internet (1) demandant l’interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure en Suède. Elle devra servir de levier afin que soit inscrite l’interdiction définitive de ce type d’élevage à l’ordre du jour de la future loi.
Pour parvenir à ses fins, l’association espère récolter 100 000 signatures d’ici la fin du mois de mai, dont 20 000 en provenance de l’étranger.
Vison en cage
Par le passé, un mécontentement similaire naquit dans les années 1990 en Suède contre les conditions d’enfermement des renards. Ces voix dissidentes ont alors amené le pays à adopter de nouvelles contraintes réglementaires visant à améliorer leurs conditions de détention. Le coût supplémentaire que celles-ci impliquèrent signa la fin de cet élevage, devenu non viable économiquement parlant. Mais pour les groupes associatifs, les renards ne doivent pas faire figure d’exception, la cohérence requérant que de tels arguments s’appliquent à toutes les espèces sans distinction.

Comme le souligne l’association One Voice, nombreux sont les pays a avoir d’ores et déjà aboli l’élevage d’animaux à fourrure, à l’instar du Royaume-Uni et de l’Autriche, ou du moins à avoir fait des efforts en ce sens. En 1995, les Pays-Bas ont également interdit l’élevage de renards, puis celui de chinchillas. Actuellement troisième producteur mondial de fourrure de vison, ils songent désormais à inclure cette espèce à l’interdiction. De même, le Danemark a proscrit l’élevage de renards en 2009, aménageant une période de transition de plusieurs années destinée à permettre aux éleveurs d’organiser leur reconversion.
La Croatie a, quant à elle, déjà programmé l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure, laquelle entrera en vigueur en 2017. L’engagement de ce pays offre un message fort, ayant privilégié l’éthique à l’argument économique bien qu’il soit l’un des plus importants producteurs de fourrure de chinchillas au monde.
De son côté, la Bosnie-Herzégovine s’orienterait également en faveur d’une interdiction, de même que la Belgique où « des discussions sont en cours ». Enfin, si l’Italie a renforcé ses exigences en matière de bien-être animal au sein des élevages de visons, Israël va plus loin, envisageant d’interdire l’élevage d’animaux pour leur fourrure ainsi que l’importation et la vente de fourrure.
La Suisse reste un cas d’école, les dispositions réglementaires faisant preuve d’une telle rigueur que tous les élevages d’animaux à fourrure ont disparu pour raisons économiques.

En France, le combat, en revanche, semble loin d’être gagné, malgré des actions de protestation telles que celle menée par la Fondation Brigitte Bardot à l’occasion de la tenue de la semaine de la mode à Paris.

 

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commentaires

M
<br /> <br /> Bon ben il y a du progrès dans l'air !!!<br /> <br /> <br /> Je diffuse<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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